« Don’t let them hear your heels. »
- hoangyenanne
- 1 hour ago
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C’est une phrase qu’on dit souvent aux femmes dans un monde encore très masculin, comme pour dire : ne fais pas trop de bruit avec tes talons, car on risque déjà de se préparer à ne pas t’écouter.
C’était aussi la première phrase de carrière que j’ai gravée dans ma mémoire. Un conseil soufflé à voix basse: bienveillant, mais issu d’une époque où la discrétion passait pour la sagesse.

Alors, j’ai appris à avancer autrement : pas en silence, mais autrement.
Et quand j’avais des idées trop audacieuses, je m’inventais des mentors.
« Mon mentor m’a recommandé de… » ou « Mon mentor m’a soumis cette idée innovante… » C’était ma façon d’être entendue, sans encore avoir la légitimité d’être écoutée. Et ça marchait.
Avec le temps, j’ai fait disparaître ces mentors imaginaires et travaillé à donner du courage à ma voix — pour non seulement faire passer les idées, mais aussi faire avancer la cause des femmes en leadership.
Qu’on peut affirmer et influencer dans sa pleine authenticité.
En octobre dernier j’ai eu le privilège d’être accueillie à la maison de l’ambassadeur du Luxembourg, Marc Ungeheuer, à l’occasion de l’avènement au trône de Son Altesse le Grand-Duc Guillaume V.
Je l’avais rencontré pour échanger sur l'IA pour le Conseil de l'innovation du Québec - IA Québec alors qu’il présidait le Board of Economic Development — un organisme réunissant les principaux acteurs économiques et technologiques du Luxembourg.
En octobre, parmi les diplomates, les occupants des ambassades voisines et les invités luxembourgeois… j’étais la seule qui n’appartenait à aucun de ses cercles. (Je me suis même demandée si on ne c’était pas trompé de Nguyen… les Nguyen me comprennent très bien! )
Puis, je me suis rendu compte que j'étais là car on se souvenait de moi.
Et ce jour-là, j’ai transformé le conseil qu’on m’avait donné : 𝗟𝗲𝘁 𝘁𝗵𝗲𝗺 𝗵𝗲𝗮𝗿 𝘆𝗼𝘂𝗿 𝗵𝗲𝗲𝗹𝘀 — 𝗮𝗻𝗱 𝘆𝗼𝘂𝗿 𝘃𝗼𝗶𝗰𝗲.



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